LA LUNE DE CALLA ROSSA
Elles sourient toutes deux. L’une est énorme, l’autre est petite. Elles rêvent toutes deux d’atteindre la Lune. Il se trouve que c’est la maigrichonne qui porte la grosse, pour s’approcher du satellite. L’inverse eut mieux valu, pensera-t-on? Mais il n’y aurait eu lieu d’en parler. L’on ne se glose des trains qui arrivent à l’heure. Souvent… "L’on a besoin d’un plus petit que soit", dit la fable. Souvent… Et pas plus tard qu’Aujourd’hui, l’on voit mille petits porter un gros. Souvent, l’espoir des faibles nourrit le puissant, dans une quête bien vaine, ou le Progrès de quelques avancées, n’inverse pas la règle. Elles sourient toutes deux, le regard vers la Lune. oubliant la pesanteur et le sol de leur planète. Dominique Maraval (Aspen décembre 2003)