EXPOSITION : "MUR DU SON"

"MUR DU SON"  :  BRUXELLES       12 AVRIL / 12 MAI 2005

                        CHATEAUROUX  27 JUILLET/ 27 AOUT 2006   

                        ROISSY AIR FRANCE  17 NOVEMBRE 2006   

                

LES FILLES DU PROFESSEUR

Biographie pour l'expo: "mur du son"

Je suis né en 1948 en Occitanie, France. Je vis à Paris depuis 1971. J’ai fabriqué des machines électroniques à dessiner. Puis j’ai fait des films, puis des murs dans les villes et depuis 1985 je peins avec des poussières élémentaires chargées d’ocres, récoltées sur ma terre d’origine lors d’un long métrage que j’y réalisais. Je n’ai jamais pu finir ce film. Il parlait des grandes questions : D’où vient-on? Ou vas-t-on ? Les pierres et les étoiles sont-elles nos sœurs ? … Mes toiles ont pris la relève du film inachevé sur ces mêmes interrogations. Tel un anachorète assidu, je les ai posées sans cesse et très verticalement, soupçonnant intuitivement, que c’était dans la manière la plus juste de les poser que résidait la meilleure approche du mystère de ce monde, leur donnant l’importance qui leur est due puisqu’elles semblent passer avant toutes les autres. (Lorsque l’on est quelque part, la moindre des choses et la premier des logiques n’est-il pas de se demander pour quoi et comment l‘on y est ? Avant d’y entreprendre quoi que ce soit ? …) Cependant, et évidemment, comme chacun s’en doute, les fameuses réponses risquent fortement de se faire attendre un certain bout de temps, à moins que l’on soit armé d’une croyance ou d’une autre, pour le meilleur et pour le pire.

En 2000 j’ai donc craqué… Dans cette quête des profondeurs: J’ai laissé s’épancher une autre facette moins austère de ce que je suis aussi : Un rieur… J’ai pris une "re-création " et me suis, tendrement, et horizontalement diverti des réponses ou de leurs alibis que nous semblons donner tous, malgré tout, à ces questions, à la surface de notre planète de plus en plus petite, tous autant que nous sommes, de plus en plus nombreux et savants, nous les humains Sapiens Sapiens : J’ai imaginé et réalisé une série de petites figurines allégoriques et aphoristiques en bronze légèrement décales dans leur aspect formel, comme s’il s’agissait de représentations mythologiques + ou - Etrusques + ou - Antiques, (avec une certaine libertés, certes), et dont les arguments " Divins " seraient entre autres : les marées noires, les constructions humaines, le progrès, la croissance, notre corps et nos sens en prise avec la mécanique technologique et consumériste, nos rêves et nos désirs dans cette fuite en avant, menant tantôt dans la Lune et Mars tantôt vers le terrorisme… Les problèmes de notre Aujourd’hui comme s’ils étaient ceux d’ il y a deux mille ans. Chacune de ces petites figurines, rieuses, tendres et cruelles, pleines de compassion pour notre sort, est placée dans un assemblage d’éléments puisés dans les cimetières de résidus de nos productions actuelles, grandes et moins grandes, s’en rappelant ou s’y opposant tout en leur servant d‘écrin.

J’ai nommé cette série de sculptures: " Mes divertissements transversaux ".

Deux d’ entre elles attendaient de trouver son morceau de Boeing. Aujourd’hui chose est faite. Il s’agit de : " Conquérants en quête de conquêtes " et " Les filles du professeur ". J’espère qu’ à les voir, pourrait vous en dire plus, dont je ne fais le tour. J’espère qu’ à les voir pourra vous faire rire et veuillez m’excuser, si parfois, insidieusement il vous arrivait, de pleurer en vous-même, très légèrement.

Dominique Maraval (Aspen décembre 2003)